Ce balsamaire, petit vase à parfum, aujourd’hui incomplet - il manque la base, le couvercle et l’anse mobile, qui s’attachait à deux anneaux - est en forme de tête d’Africain, barbu et moustachu, aux belles boucles reprises en ciselure. Les yeux sont incrustés de billes de pâte de verre noire, de dimensions différentes, formant les pupilles et donnant un regard à la fois fixe et expressif.
Une centaine de balsamaires en bronze représentent des Africains. Ces séries proviennent majoritairement d’Europe centrale et occidentale où elles formaient un motif exotique qui faisait peut-être écho à la provenance lointaine du contenu précieux de ces récipients. L’étroitesse de l’embouchure (ici 3 cm) et la forme complexe de la panse conviendraient, plus qu’à des huiles, à des poudres ou à des granules d’encens ou de parfum. Cette production, peut-être commencée dès l’époque augustéenne avec l’importation de motifs égyptisants à Rome, a été principalement florissante au IIe siècle. La qualité de la fonte, l’expressivité du visage, le motif exotique avaient tout pour séduire un amateur raffiné tel qu’était Hippolyte de Janzé.
- bronze
- pâte de verre