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Héraclès / Hercule : une collection d'exploits

Sous l’emprise d’un accès de démence inspiré par Héra, le héros massacre les enfants que lui a donnés son épouse Mégara. En expiation, il doit accomplir les épreuves – dont le nombre et l’ordre varient – que lui dicte son cousin Eurysthée, roi de Tirynthe et Mycènes. Ce dodekathlos consacré par la tradition, qui le conduit non seulement à arpenter le Péloponnèse et les confins de la Terre habitée, mais encore à s’aventurer jusque dans l’autre monde, est l’occasion de prouver sa vaillance pour le héros alexikakos, qui délivre des maux.

Héraclès terrasse le Lion de Némée

Pour faire l’objet du premier de ses travaux, le Lion de Némée n’est pas le premier fauve dont triomphe Héraclès : déjà il avait vaincu celui qui désolait la région du Cithéron. Le Lion de Némée n’en est pas moins redoutable : monstre féroce, il ne craint pas les armes et doit donc être vaincu sans leur secours… En revêtant désormais la léonté, la dépouille de cette bête qu’il écorche à l’aide de ses propres griffes, Héraclès s’approprie cette remarquable faculté. Le combat qui oppose notre héros à l'animal n'est d’ailleurs rien moins que le sujet le plus représenté au cours de l’Antiquité !

Sa victoire contre l'Hydre de Lerne

Un reptile dévastateur ayant élu domicile dans le marais de Lerne donna les plus grandes peines à Héraclès : lui tranchait-il une tête qu’elle repoussait aussitôt… Qui plus est, Héra qui avait élevé cette créature aquatique pour la lui destiner, suscita contre le fils d'Alcmène un crabe monstrueux ! Si ce dernier fut vite repoussé, c’est avec l’indispensable secours d’Iolaos que notre héros vint à bout de l’Hydre : en cautérisant de sa torche les blessures infligées par Héraclès, il interrompit la repousse inexorable des têtes. Cette victoire remportée à deux, Eurysthée refusa de la mettre au crédit de son cousin.

Héraclès triomphe des oiseaux du lac Stymphale

intaille : Héraclès tuant les oiseaux de Stymphale

Qu’ils aient dévoré ou souillé les récoltes, projeté contre les hommes leurs plumes tranchantes voire goûté la chair humaine, les oiseaux qui proliféraient sur les bords du lac Stymphale constituaient un fléau auquel il revint à Héraclès de remédier. Ayant provoqué leur envol, le héros leur décocha ses redoutables flèches.

La capture du taureau de Crète

Le roi de Crète Minos faillit à sa promesse : quoique ayant juré à Poséidon le sacrifice du splendide taureau que le dieu lui avait envoyé, il ne consentit pas à se soumettre à cet engagement. Aussi la bête, furieuse, ravageait-elle l’île. Héraclès parvint à maîtriser le taureau, comme son cousin Eurysthée lui en intima l’ordre. Mais, parvenu en Grèce continentale, le féroce animal y poursuivit sa course : Héra à qui Eurysthée souhaitait la dédier, refusa une offrande que son ennemi Héraclès avait rendue possible…

La prise de la Biche de Cérynie

Toute une année de traque fut nécessaire à Héraclès pour capturer cette biche fabuleuse à la ramure d’or. Artémis, à qui elle était consacrée, consentit à sa prise, puisque l’Alcide agissait sur l’ordre d’un tiers.

Héraclès s'empare de la ceinture d'Hippolytè, reine des Amazones

C’est à Thémiskyra, capitale du royaume des Amazones, près de la Mer noire, qu’Héraklès parfois accompagné d’une cohorte de héros, affronte ces femmes guerrières, avec la mission de rapporter la ceinture de leur reine, Hippolyté. Cette dernière périt dans le combat, qu’Héra aura probablement envenimé.

Le Sanglier d'Erymanthe est vaincu

Eurysthée exigea d’Héraclès qu’il rapporte vivant le sanglier furieux qui dévastait l’Arcadie. Effrayé à la vue de la formidable créature que rapporta effectivement son cousin, le roi de Tirynthe se mit prestement à l’abri dans un pithos

Les terribles juments de Diomède

intaille : Hercule tuant Diomède ?

Eurysthée réclama à Héraclès les juments du roi Diomède, qu’il nourrissait de chair humaine. Dans une version du mythe, le héros leur jette leur propre maître en pâture...

Héraclès vole ses troupeaux au triple Géryon

De la lointaine Erythie, île extrême-occidentale qu’il rallie dans la coupe du Soleil, Héraclès doit rapporter les troupeaux de bœufs de Géryon, valeureux guerrier au corps triple. Après avoir terrassé Eurytion, le berger qui veillait sur le bétail, et Orthros, chien à deux têtes, le héros triomphe du redoutable Géryon. Le retour du héros et de son butin – par mer dans la coupe solaire puis par terre – sera jalonné d’aventures.

Comment Héraclès obtint les pommes d'or du jardin des Hespérides

Offertes à Héra par Gè à l’occasion de son mariage, les pommes d’or dont Héraclès dut s’emparer étaient placées sous la surveillance des Hespérides, en leur fabuleux et lointain jardin. Il lui fallut au préalable extorquer à Nérée, au terme d’un rude combat, l’information de sa localisation, mais également surmonter maintes embûches semées sur son passage : en Libye, il affronte le géant Antée et en Egypte, châtie Busiris. Sur les conseils de Prométhée, c’est à Atlas qu’il confie le soin de se procurer les pommes : il ne dut qu’à une ruse de repartir avec le précieux butin. Selon une autre tradition cependant, le héros s’est lui-même emparé des fruits d’immortalité, après avoir vaincu le serpent Ladon qui en était le gardien.

Héraclès enchaîne Cerbère, gardien des Enfers

Héraclès que ses travaux avaient mené aux confins de la terre habitée, eut encore à se rendre dans l’autre monde : rapporter vivant le chien Cerbère, monstrueux gardien des Enfers, supposait en effet de pénétrer dans le royaume des ombres. Premier initié aux Mystères d’Eleusis, le héros y reçut de Perséphone un accueil bienveillant, tandis que l’aide d’Hermès, conducteur des âmes et protecteur des voyageurs, lui fut précieuse pour accomplir l’exploit de s’emparer sans armes du chien infernal.

Le curage des écuries d'Augias

pyxis : cheval

Rares sont les représentations de cet exploit qu’accomplit Héraclès dans le Péloponnèse. Afin de nettoyer en un seul jour les écuries du roi d’Elis, Augias, le héros détourna astucieusement des cours d’eau qui en évacuèrent les immondices. Mais le salaire convenu – la remise d’une fraction du troupeau – lui fut refusé au motif que l’insolite procédé employé lui avait fait prendre une part fort peu active au curage lui-même. Héraclès tua le roi qui avait manqué à sa parole.